vendredi 26 avril 2019

Avril partie 2 : la restauration débute vraiment





Vendredi 26 avril

Finir de démonter, c'est important ça pour libérer la table d'opération et pour pouvoir remonter ensuite. Nous en profitons avec mon commis pour faire le point sur les éléments manquants et ce, d'autant plus facilement que le tri a été fait dans les pièces de 350 en prévision de la bourse de cadaujac demain 27 avril. 
Je ne la ferai d'ailleurs pas tant la météo est mauvaise !

Le squelette de la moto fut démantibulé ce matin. Ce soir il reste ça :


Ce cadre a été peint à l'époxy à froid "Restom". Le résultat est très convaincant même si cela n'a pas été fait dans le strict respect de l'art. En effet certains recoins n'ont pas vu de peinture et des éléments ont été peints sans démontage, de sorte que si les vis sont noires, le dessous des pontets de guidon par exemple est resté clair.
Toutefois la qualité de cette peinture semble excellente et je me contente de faire des retouches après nettoyage et ponçage.
Ce cadre est maintenant de belle facture. C'est la première fois qu'un cadre me demande aussi peu de travail. Mon commis s'en réjouit... et moi avec !



La direction était très dure alors que les cuvettes de roulements sont en très bon état et les billes aussi. Trop serrée sans doute. Je récupère ces billes. Le roulement du bas était "léger" en graisse.



Le guidon très large sera remplacé par un origine. La cocotte de gauche est abîmée et, quoique fonctionnelle, elle sera changée également. 
Sur la photo de droite, on constate qu'un pontet de guidon était complètement desserré.
Les silent-blocs de ces pontets sont hs, ils sont remplacés aussi.




Les roues sont en bon état, évidemment elles nécessitent un gros nettoyage, mais les chromes ne présentent pas de piqûres. Si le K81 arrière est superbe, on ne peut en dire autant de l'avant. Un Dunlop ligné que j'ai en stock prendra sa place. Nous serons ainsi en plein dans l'origine. Compte tenu des conditions de roulage de mes motos cela ne posera pas de problème de sécurité.


Sur l'établi s'alignent les éléments démontés au cours de la journée.
Les amortisseurs sont jolis et semblent efficaces, autant que faire se peut quoi...
Ils n'ont pas d'enjoliveurs chromés, pas de souci le Alain a ça en stock, il faut les préparer.



Ensuite j'ai nettoyé les câbles, ils sont noirs mais comme neufs. Après réflexion ils seront conservés car la k4 a de nombreux éléments noirs et cela ne devrait pas jurer. Je possède bien des gris en stock, mais ceux-ci sont fatigués au niveau de l'aspect.
Les demi-lunes d'échappement sont passées à l'acide phosphorique pour dérouillage ainsi que le support de gauche.




Le couvercle du klaxon est légèrement décabossé avant peinture (mais je ne suis pas du tout carrossier), le corps est testé il fonctionne, il sera nettoyé et déjauni.





                                                    
Enfin les tés inférieur et supérieur sont nettoyés, retouchés et polis ainsi que les jolies vis chromées.
Un petit capuchon d'antivol est posé. Il n'y a pas la clé, mais elle est disponible 
chez DD moto-team l'incontournable !





Samedi 27, malheureusement ce matin c'était tempête et grosse flotte. Pas équipé pour exposer sous le gros temps, j'ai préféré jeter l'éponge une fois celle-ci bien imbibée 😂.
Le travail à l'atelier a donc continué et c'est le temps rêvé, car il n'y a aucune culpabilité à avoir de ne pas bosser au jardin.
Pour mettre le commis en condition, petite balade sous l'eau. Il est content de rentrer...



Cela n'a pas été précisé, mais le bras oscillant ne présente absolument aucun jeu, les caoutchoucs d'étanchéité au niveau des bagues semblent neufs, il a dû être rénové.
Nous n'y toucherons pas, il est déjà graissé abondamment.
Pour commencer, montage d'une centrale qui permettra de poser enfin la moto au sol sans avoir de sangles en travers. Cette béquille prélevée sur une épave a été préparée il y a longtemps déjà, elle n'attendait que la moto à poser dessus !


La voici en place :


Dans la foulée, nous installons le tirant de blocage du tambour arrière sur le bras oscillant. Tirant, mais aussi boulon particulier à épaulement et percé en bout, plaquette de freinage, rondelle, écrou et goupille.
Le tout poli et protégé au "Glanzol".


Puis les amortisseurs sont priés de s'approcher. Je fais marcher dégraissant, laine d'acier, Belgom chrome et surtout la fameuse huile de coude.
Le résultat est agréable à regarder, il ne reste qu'à les monter mais il faut 4 mains.


Heureusement qu'ils me plaisent : j'y ai passé une grande partie de l'après midi !

Enfin c'est la colonne de direction qui est mise en place, les cages de roulements abondamment graissées, les billes tiennent toutes seules. L'écrou est bien serré à la main puis assuré d'un coup de pince multiprise. La direction s'avère ainsi ferme et douce à la fois. Elle sera bloquée par le té supérieur et son gros écrou chromé.




Ce soir à la fermeture, une pensée pour Gilles qui termine ses vacances !

Dimanche 28 quelques avancées. 
Patricia me donne un coup de main pour remonter les caches chromés des amortisseurs. Seul c'est très difficile sans appareil pour comprimer les ressorts. Puis, les amortisseurs sont remis en place.
Déjà la moto fait moins squelette je trouve.


La boîte à outils est fixée au cadre, elle sert de blocage pour le garde-boue arrière.

 

Le faisceau électrique assez dépiauté mais heureusement complet est nettoyé et testé fil par fil, afin de vérifier la continuité. La pile du multimètre m'a lâché sur le dernier fil, oui le dernier...
J'ose espérer que ce seul fil non testé ne sera pas celui qui ne fonctionnera pas.
Photo de droite le même faisceau rhabillé et donc protégé convenablement.


Il nous reste maintenant à le positionner dans le cadre. Cela n'est pas compliqué, mais une broche rectangulaire doit passer dans un court tunnel qui a juste la forme et la taille nécessaires. 
C'est du chausse-pieds et, évidemment chaque fois on s'enquiquine bien
mais on y arrive.

Prochaine étape après le faisceau, ce sera le montage de la fourche et des roues afin de pouvoir déplacer la moto et surtout travailler facilement dessus.
Seulement il va falloir préparer tout ça et c'est un travail important !

Lundi 29 avril ça avance doucement, mais ça avance.
Ce matin mise en place du faisceau, vous n'allez pas me croire, j'ai passé presque deux heures oui deux ! Le faisceau comporte une broche rectangulaire qui traverse un court tunnel du cadre. Impossible de la passer, d'habitude ça se passe à peu près bien, pas aujourd'hui. 
J'ai renoncé quand elle a commencé à m'agacer, quand ça m'agace, dans la minute ça part d'un coup, j'aurais tendance à détruire ...
Décision fut donc prise de démonter la broche, passer les fils dans le tunnel et la reposer de l'autre côté. L'ennuyeux dans cette façon de procéder, c'est que les cosses, dans l'affaire, laissent souvent leurs petits ergots de blocage et tiennent donc mal ensuite.
En opérant avec douceur et sens du commun aucun ergot n'a cédé.

La broche désassemblée puis remise, on aperçoit le tunnel sur la photo de droite.


Enhardi par l'histoire j'ai aussi changé la broche ronde de branchement de l'alternateur qui était cassée quoique encore fonctionnelle. Les ergots sont minuscules et deux ont lâchement lâché les lâcheurs !


Ensuite le faisceau a été positionné :


Comme tout un chacun nous mangeâmes en famille et je me remis à l'ouvrage rapidement.
Démontage de la fourche. Ce fut facile une fois n'est pas coutume. Même les vis en bas des fourreaux sont venues fastochement. Il faut préciser que cette fourche a été démontée il ne doit pas y avoir si longtemps, au début de la mode des cafe-racers sans doute.

Il a d'abord fallu la vidanger, j'en ai foutu partout : minable le Alain ! Comment j'ai fait ? Je m'y suis pris comme un manche...

L'ensemble est en état, les tubes sont marqués au niveau du té inférieur trop serré. Elle ne risquait pas se barrer la cocotte. Toute la moto était serrée à bloc du reste.
Cela dit, vu l'épaisseur des tubes il ne risque pas y avoir rupture, ils seront conservés.



Un bon nettoyage plus tard :



Les fourreaux sont en parfait état. Ils seront polis brillants mais pas trop. Le vernis a déjà été décapé semble t-il. Les joints spis seront remplacés évidemment, ainsi que les circlips qui sont moches et oxydés. Tous les filetages sont vérifiés, rien à dire.
Pour ceux qui connaissent mal le modèle, on voit sur les photos le support prévu pour l'étrier de frein à disque monté dès 1972 sur d'autres marchés que le nôtre. Cette fonderie appelle un modèle de garde-boue avant spécifique au modèle k4.


J'espère pouvoir finir la préparation et la mise en place demain.

Mardi 30 avril l'objectif n'est pas atteint. Diable il y a du travail à la maison aussi. Toutefois selon une règle bien établie dans ma tête, je m'octroie toujours une à deux heures le soir pour une moto.
Nous avons donc fait deux heures de préparation de fourche, entre le nettoyage, la vérification des éléments, le polissage des fourreaux et la remise en forme esthétique des tubes.

Le polissage est bien brillant, les fourreaux un peu marqués par-ci par là. Comme d'hab, je ne vernirai pas, mais au contraire laisserai ternir un peu avant d'entretenir dans un aspect "ancien super entretenu", celui que j'aime bien pour mes motos.

Si l'objectif n'est pas atteint, la fourche est tout de même prête à être remontée...






























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