Mai verra la 350 sur pieds !

Avec un tel titre, je m'engage beaucoup...

Mercredi 1er mai. 

Le muguet est superbe cette année, le temps aussi, 

alors la journée ne fut pas propice au travail en atelier.

On a quand même bricolé un peu en soirée.

Remontage de la fourche avec des spis neufs, les circlips rouillés sont changés :

Il m'a fallu trouver des caches chromés pour le haut des fourreaux. J'en avais fort heureusement, ils ne sont pas d'une grande beauté, mais je n'ai pas eu le choix.

Avant le montage et la fermeture de la bestiole, j'ai repris le polissage et surtout le nettoyage à l'eau/produit à vaisselle car il reste toujours des traces. 

Une fois en place je reprendrai les finitions.

Heureusement que le haut des tubes sera enfermé derrière de jolis caches vieil or !!!

La poignée de béquillage est mise en place. Il n'y a pas d'urgence, mais elle sera utile pour sangler la moto sur la table.

Jeudi 2 nous sommes dans la partie la plus intéressante : le remontage. Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas préparé - par manque de temps - les petites pièces ni la visserie. Je suis donc obligé de le faire au fur et à mesure du remontage. Le risque, c'est qu'il me manque des choses et parfois, je passe pas mal de temps à trouver dans mon barda. C'est le signe que malgré le rangement, ce n'est pas si rangé que ça ! En réalité, très ordonné je suis, trop. 

Du coup de boîtes en sous boîtes, de pochettes en sous pochettes rangées dans les sous boîtes, elles mêmes dans d'autres boîtes... bref je ne m'y retrouve plus. Ce défaut me suit depuis toujours.

Après, ça ne marche pas si mal que ça, je finis toujours par retrouver mes affaires aussi bien qu'un gars qui a du bordel, un peu moins vite que lui souvent...  😂

Nous voici à la moto. Les bras de fourche sont enquillés avec les enjoliveurs bas, puis serrés sur le té inférieur. A ce stade, la hauteur se fait au pif, inutile de bloquer il faudra défaire.

Viennent ensuite un caoutchouc amortisseur et sa coupelle chromée...

... sur laquelle repose le support de phare. En haut du support un autre caoutchouc amortisseur sur lequel viendra le té de fourche supérieur.

Tiens puisque on parle du té supérieur, le voilà le bougre. On l'enfonce avec un maillet et un gros chiffon pour protéger la peinture et ne pas le casser : c'est de l'alu. Bourrins s'abstenir et demander à la voisine ! C'est à ce stade que l'on règlera la hauteur des bras (de fourche écidemment...)

Pour ce faire, on débloque les vis du té inférieur puis on visse le gros écrou chromé du té supérieur. L'ensemble prendra alors sa place. Il restera à bloquer les vis du té du bas, puis celle du té du haut en prenant garde de ne pas tout casser : bourrins se re-abstenir !

NE PAS oublier de poser les rondelles spéciales là sous la flèche, sinon casse assurée du té au serrage. Huit tés sur dix sont cassés ainsi. Ils sont devenus très difficiles à trouver.

Nous posons les clignotants. Un des deux était râpé, étant prêts depuis longtemps, j'avais oublié ce détail. Il a donc fallu en trouver un autre et le préparer.

Je pose ensuite le cuvelage qui attendait sagement, prémonté avec l'interrupteur et le voyant de phare.

Les catadioptres sont de la partie, jaunes sur jaune on ne les voit pas trop.

Nous arrêtons pour ce soir. Prochaine étape, préparation des roues pour avoir une moto stable, béquillée et sanglée. Il faudra d'abord choisir entre deux paires de roues, choix pas facile on s'en rendra compte demain.

Elle commence à ressembler un peu à une moto !

Vendredi 3 mai. J'ai pris une grande décision, c'est de ne plus me fixer d'objectif que je ne peux tenir. Je me contenterai donc de me fixer une prochaine étape.

La prochaine sera de monter la roue avant !

Le printemps est propice aux travaux extérieurs de la maison, pas à ceux des motos.

Aujourd'hui j'ai bien bossé mais finalement peu avancé. C'est long ces nettoyages de freins et roues, c'est ingrat, sale et fastideux, pas intéressant pour deux ronds...

Le frein avant :

déjà il faut choisir celui que l'on gardera. De fait ce sera un mix des deux, le flasque de gauche étant plus joli que l'autre, mais l'envers du décor n'est pas brillant.

Pour les roues, ce fut plus facile car une paire possède des pneus neufs et des rayons moins abîmés. L'aspect général est plus flatteur et elles seront plus facile à rénover.

Par contre les pneus sont modernes et bien gros, mais compte tenu du prix des pneus, je ferai avec...

On est ici dans un travail que je n'aime pas !

Saleté incrustée, collante et inaccessible, plus oxydation.

J'ai passé presque trois heures pour un résultat à peine visible le soir.

Demain si le temps ne manque pas, après avoir fini la roue avant ce sera le tour de celle de derrière. Sur elle aussi il y a du boulot les amis !

Le frein avant est joli c'est déjà ça :

Samedi 4 j'ai encore passé un temps fou sur cette satanée roue avant. Elle a pris des couleurs et surtout présente mieux, mais ce n'est pas encore ça. Ce soir les rayons sèchent, ils ont été désoxydés, polis et protégés. Demain lustrage généralisé. Le montage attendra un peu car le garde boue avant n'est pas tout à fait prêt lui non plus.

Lundi 6 mai, après l'intermède dominical le boulot a repris d'arrache bras aujourd'hui !

J'ai d'abord voulu terminer le crade, le minable, le pénible, alors j'ai nettoyé la roue arrière. 

 Après réflexion et comparaison j'ai opté pour celle qui a le k81 car la jante est plus jolie que l'autre.

Vous la voyez bien dégrossie déjà, elle sera fignolée demain puisque la météo est mauvaise et que je devrai travailler à l'intérieur. 

N'ayant pas de machine et vu la taille des bestiaux je n'entreprends pas le changement pneu/jante.

Le pneu est un k81 en très bon état et son profil correspond à l'esthétique de la moto, espérons que cela ne jurera pas avec le profil moderne de celui de l'avant. 

La roue avant est fin prête et le Alain il est content de lui  😎

Ayant dû m'absenter j'ai confié la garde du barda à mon commis 

Le lecteur prudent ne s'approchera pas car il aura noté l'attitude féroce du fripon...

Trève de couillonnades, reprenons le boulot par la préparation fine du garde-boue avant. Je le pensais prêt depuis des lustres, que nenni !

Il est déjà propre, ce n'est déjà pas si mal.

Sa face interne est brossée puis protégée par du Frameto. J'utilise souvent le Frameto sur les parties peu fragiles car il sèche très vite ce qui n'est pas le cas du Rustol qui lui, en revanche, est bien plus résistant. Ces deux produits sont complémentaires pour la moto.

Les profils de ce gb sont beaux. 

Son museau est évidemment râpé et de chaque côté (pour éviter les jalousies).

Sa partie basse interne est toute cabossée, restes de contacts répétés lors de freinages appuyés contre un carénage intégral des 70's sans aucun doute.

Mardi 7 encore une longue journée de travail (un peu plus de huit heures), ça avance mais bon sang que c'est long ces préparations de roues/freins.

Le frein arrière est reconstitué à partir de deux exemplaires, chacun présentait des défauts, j'ai maintenant un frein qui a belle allure et des garnitures quasi neuves. Je n'ai pas jugé bon de décaper le vernis restant afin de garder des traces d'authenticité.

Ces traces se fondent bien et participent à l'aspect de moto "très bien entretenue" que je m'attache à donner à mes rénovations.

La roue arrière a bonne mine même si elle est loin d'être aussi jolie que l'avant. Elle a eu beaucoup plus de vécu et beaucoup moins de soins...

Petite parenthèse matériel : j'avais un pistolet de gonflage ordinaire dont l'embout ne tient pas sur les valves. C'est très agaçant et même insupportable puisque je n'arrivais même plus à gonfler la fourgonnette, quant aux motos positionner l'embout entre les rayons relevait de la gageure et souvent même je dégonflais !!! 

Des recherches sur internet m'ont confirmé que je n'était pas le seul loin de là...

Sur le forum Honda on m'a donné la solution et je vous la recommande. Il est cher c'est vrai (65€ environ) mais c'est le gonfleur que l'on transmet à ses enfants 😂

C'est lorsqu'on l'a entre les mains que l'on se rend compte de la qualité et que les autres ne valent rien à côté. Après, c'est un choix de matériel. Du matos j'en ai très peu, faisant tout à la main alors du coup celui-ci m'a paru indispensable car je l'utilise plusieurs fois par semaine.

Ensuite mes petites mains et moi, nous montâmes la couronne arrière après avoir dûment nettoyé tout ce petit monde à l'essence. Alors ça c'est crade cette partie de la moto, une véritable punition.

Maintenant que les parties roulantes sont prêtes, il n'y a plus qu'à remonter les amis.

Il est tard, alors ce sera juste le garde-boue avant. 

Petit problème, je n'ai pas de vis pour les tringles. Les taraudages sont à 6 alors que d'origine ils sont à 8. Des filets ont été rapportés. Il a donc fallu improviser mais j'ai très peu de visserie. Voilà plusieurs fois que j'ai du mal à trouver de la visserie dans mes affaires, c'est vrai que finalement il y en a peu sur la moto. De plus elles ont souvent été remontées avec des vis achetées à la quincaillerie du coin, conséquence, lorsque je démonte il y a peu de vis d'origine à récupérer.

Rédigé lundi 13 mai...

Mercredi 8 à l'atelier, voici ce que j'ai fait le matin. L'objectif était d'arriver jusqu'à la mise en place du garde-boue. Après manger, gros problème de santé : impossible de continuer.

Quatre jours et demi sont passés la santé va mieux mais j'ai eu très chaud, très...

Aujourd'hui lundi 13 je reprends tout doucement, pas d'agitation et arrêt obligatoire au moindre signe de faiblesse. De toutes les façons, Alain n'est pas bien gaillard !

Alors on ne va pas casser les outils ni surtout le bonhomme.

Cet aprèm, j'aurais mis en place le garde-boue arrière et ses branchements, ainsi que les compteurs,

soit deux grosses vis pour le gb et deux écrous/rondelles pour les compteurs

et ça suffit.

Mardi 14 on a posé le bac batterie et les trois caoutchoucs de réservoir !

Il n'y a pas de petite victoire...

Le bac batterie est gréé puis mis en place. Il supporte la cellule redresseuse, le relais de démarreur et dessous le régulateur.

Il est fixé par 4 vis de 6 x 10, les branchements sont effectués.

Je pose ensuite les trois caoutchoucs de réservoir, ce qui m'a demandé au bas mot 23 secondes 18 centièmes... quand je vous dis qu'il n'y a pas de petite victoire !

Enhardi par cette extraodinaire réussite, j'en profite pour lustrer les collerettes d'échappement que j'avais préparées avant mes ennuis.

 

Enfin il me restait à essayer de dénicher dans mon barda une paire de cocottes potables. 

Ce ne fut finalement pas si évident que cela, puisque j'ai trouvé quatre droites (!) et une seule gauche mais heureusement en état convenable.

Il faudra vérifier, nettoyer, réparer et enfin repeindre.

Problème de fin de journée, le guidon de 360 G qui est bien trop large. Je pensais le couper mais les perçages ne conviendront plus. Il va donc falloir en trouver un autre.

C'est dommage car il est superbe, mais aussi large que celui de la 125 sl et très gênant dans le garage. Ce n'est pas envisageable.

J'ai travaillé ce jour environ une heure et demie et je termine raplapla !

A demain.

Mercredi15 mai. 

Merci Gilles pour ton message ! Comme d'hab je ne peux pas répondre par les commentaires. C'est une mise à jour du fournisseur du blog qui a entraîné ça.

Aujourd'hui, un peu de travail sur les commodos. Nettoyage pour commencer des intérieurs et dégraissage extérieur de celui de gauche. Il était vraiment sale, très sale. 

Un ponçage plus tard le voilà peint.

Il est joli une fois sec, seul souci le noir n'est pas identique à celui du commodo de droite qui est comme neuf !..

Il va donc falloir peindre les deux.

En attendant, je remplace la manette de commande des clignotants qui, tordue, frottait sur la carcasse. Heureusement j'ai ça en stock.

Pour ce petit boulot j'ai passé beaucoup de temps, ajoutons un examen dans la soirée et ce soir votre serviteur est à plat comme une vieille chambre à air !  😜

Jeudi 16 mai un peu plus de travail qu'hier mais ça ne se voit pas !

Peinture de deux commodos droits :

Il faudra les vernir demain et réaliser les marquages rouges qui font joli.

J'ai peint également le carter de chaîne après ponçage et traitement antirouille.

J'ai appliqué une peinture au pinceau afin d'avoir de l'épaisseur. Une fois bien durcie, je la poncerai pour passer une couche de noir en bombe - cela donnera un rendu lisse - il recevra ensuite un vernis qui le protégera des éclats éventuels.

Le lecteur malin aura reconnu au premier plan un p50 qui ne demande qu'à être restauré, c'est le frère de celui-ci que je viens de terminer (attention son blog n'est pas tout à fait à jour).

http://restauration-p50.blogspot.com/